Les 5 plus beaux villages des Hautes Alpes à visiter absolument

Les 5 plus beaux villages des Hautes Alpes à visiter absolument
Saint-Véran, perché au bout du monde
Situé à 2 042 mètres d’altitude, Saint-Véran n’est pas seulement le plus haut village d’Europe habité à l’année… c’est aussi une perle rare du Queyras. Venir ici, c’est faire un bond hors du temps. Les chalets en mélèze, les toits en lauze, les fontaines sculptées et les cadrans solaires racontent une histoire séculaire. Ce n’est pas un hasard si le village est classé parmi les « Plus Beaux Villages de France ».
Accès depuis Guillestre (35 min de route) en passant par le col de l’Izoard (route fermée l’hiver). À noter : la route est étroite sur certains tronçons, équipements neige obligatoires de novembre à avril.
Le point fort du village — au-delà de sa carte postale —, c’est la lumière. À 2 000 mètres, l’air est pur, le ciel immense. En été, les randonneurs s’élancent vers le Pic de Château-Renard ou le col des Estronques. En hiver, place au ski de fond et aux balades en raquettes depuis la station locale. Pour les amateurs : l’observatoire du Pic de Château-Renard offre un spectacle céleste inoubliable, ouvert à la visite sur réservation.
À ne pas manquer : la Maison du Soleil, un petit musée ludique qui explique en détail pourquoi « le ciel de Saint-Véran est parmi les plus purs d’Europe ».
La Grave, entre ciel et glacier
En arrivant à La Grave, on est immédiatement saisi. En face, le versant nord de la Meije (3 984 m) dresse ses grandes orgues de glace. Ce bourg minéral, accroché à flanc de montagne, séduit les amateurs de paysages dramatiques et les passionnés de montagne verticale.
Accessible via la D1091 entre Briançon et Grenoble, la route est dégagée toute l’année jusqu’au village. Prévoyez 1h15 depuis Briançon.
La Grave ne se livre pas immédiatement — mais prendre le téléphérique jusqu’au Glacier de la Girose, à plus de 3 200 m, offre un panorama à couper le souffle. En hiver, c’est le paradis du freeride (attention, itinéraires non sécurisés, guide indispensable). En été, partez sur le sentier du balcon de la Meije, une randonnée accessible et panoramique au départ du Chazelet (650 m de D+, 3h A/R).
Bon plan local : testez la tarte aux myrtilles de la boulangerie du coin… et discutez avec les anciens au café du téléphérique : ils en ont vu passer, des grimpeurs encordés !
Névache, la discrète de la Clarée
Ici, pas de télésièges ni d’immeubles. La vallée de la Clarée est un bijou protégé, et Névache en est la sentinelle. Ce village bucolique garde jalousement l’entrée d’une des vallées les plus sauvages des Alpes françaises. Forêts de pins cembro, hauts alpages fleuris, lacs d’altitude cristallins… le décor est planté.
Depuis Briançon (25 km), la D994G grimpe en douceur. Attention : en été, la route est réglementée entre Val-des-Prés et Névache l’après-midi — privilégiez le matin ou la navette mise en place par la commune.
L’été est la saison idéale pour explorer les sentiers : lac Laramon, lac du Serpent, ou jusqu’au refuge Ricou. Le dénivelé est accessible (entre 400 et 800 m) et les vues sont magiques. L’hiver, à vous les longues sorties en ski de fond (près de 45 km de pistes tracées) ou en raquettes dans une ambiance canadienne.
Astuce terrain : la boulangerie à la sortie du village propose le pain au levain le plus célèbre de la vallée. À déguster avec un bout de tomme du pays après la rando.
Châteauville-Vieille et ses hameaux : le cœur du Queyras
Moins connu que Saint-Véran ou Abriès, le village de Châteauville-Vieille brille justement par sa discrétion. Posé entre les torrents du Guil et les falaises du Queyras, ce village authentique est le point de départ idéal pour explorer les vallées voisines.
On y accède depuis Guillestre en 30 min à peine. Parking facile au centre du bourg, même en juillet.
Le site emblématique ? Le Fort Queyras, ancienne forteresse perchée, visitable en été, qui surplombe toute la vallée. Autre charme : les hameaux alentours, chacun avec sa chapelle, ses traditions. Prenez le temps d’aller jusqu’à Montbardon, perché sur son replat, ou jusqu’à Meyriès pour une halte au bord du Guil.
Si vous aimez le vélo, les cols du Queyras (Izoard, Agnel, etc.) sont à deux coups de pédale — redoutables mais sublimes !
À savoir : le festival de musique traditionnelle en août attire chaque année musiciens et curieux — ambiance garantie dans les ruelles éclairées aux lampions.
Embrun, où la Durance rencontre le soleil
Un peu plus grande que les autres villages de cette sélection, Embrun n’en perd pas pour autant son charme. Accrochée sur un promontoire, cette ancienne cité épiscopale veille sur la Durance et le lac de Serre-Ponçon. Le centre-ville, piéton en partie, regorge de ruelles pavées, de placettes ombragées et de marchés animés.
Située à seulement 20 min de Gap via la N94, Embrun est facilement accessible et bien desservie.
Le joyau local ? La cathédrale Notre-Dame-du-Réal, monument gothique superbement conservé, orientée plein sud. Mais Embrun, c’est aussi la nature aux portes de la ville : baignades ou voiles sur le plan d’eau, rando jusqu’au belvédère du Roc (50 min A/R), journée VTT sur les crêtes du Morgon ou coups de pagaie en Durance pour les amateurs d’eau vive.
Conseil du coin : en été, installez-vous en terrasse place Barthelon à l’heure du marché, avec un croissant aux noix et un café bien serré… et observez la vie locale défiler sous vos yeux.
Envie de plus d’échappées alpines ?
Les Hautes-Alpes regorgent de joyaux comme ces cinq villages. Chacun offre une ambiance, une lumière, un rapport à la montagne unique. Pour les amoureux de territoires vrais, de rencontres sincères et d’expériences de plein air… c’est ici que ça se passe.
N’oubliez pas :
- Prévoyez des vêtements adaptés, même en plein été (la météo peut changer vite en altitude).
- Renseignez-vous sur les routes d’accès : certains cols ferment l’hiver ou sont soumis à des restrictions saisonnières.
- Les offices de tourisme locaux regorgent de bons plans rando, produits fermiers, hébergements de charme ou festivals confidentiels.
Alors, prêt·e à poser vos valises dans l’un de ces villages ? Ou mieux : à tous les explorer, l’un après l’autre ? Car après tout, c’est bien connu dans les Hautes-Alpes : chaque virage réserve une surprise… et souvent, un petit morceau de paradis.