Les spécialités à ne pas manquer lors d’un séjour à Gap

Les spécialités à ne pas manquer lors d’un séjour à Gap
Une halte à Gap ? Préparez vos papilles !
Aux portes du Parc national des Écrins, Gap n’est pas qu’un point de départ vers les sommets ou les sentiers de randonnée. C’est aussi une ville vivante où la gastronomie locale tient une place de choix. Si vous aimez allier grand air et plaisirs de la table, alors autant vous le dire tout de suite : vous allez vous régaler !
Dans cet article, je vous partage mes spécialités gapençaises préférées – celles que vous ne devez surtout pas manquer lors de votre passage dans la capitale douce des Hautes-Alpes.
Tourtons : la star incontournable des Hautes-Alpes
Vous ne pouvez pas mettre un pied à Gap (ou dans le département d’ailleurs) sans entendre parler des tourtons. Originaires du Champsaur, ils ont conquis toute la région et font partie des incontournables sur les marchés, dans les boulangeries et chez les traiteurs locaux.
Traditionnellement, les tourtons étaient sucrés, fourrés à la purée de pommes, avant que la version salée ne prenne le dessus. Aujourd’hui, vous les trouverez en version fromage, pommes de terre, viande, épinards ou encore bleu du Queyras. Pochés dans l’huile puis dorés, ils sont croustillants à l’extérieur et fondants à cœur.
Le bon plan ? Le petit marché de Gap les mercredis et samedis matin : plusieurs producteurs installent leurs stands et proposent des tourtons artisanaux faits maison. Goûtez-les encore tièdes, ils n’ont pas besoin de sauce, juste de vos doigts et d’un bon appétit.
Les ravioles du Champsaur : cousin alpins des ravioles du Dauphiné
Parfois appelées « oreillettes » dans le parler local, ces ravioles en forme de petit croissant renferment le plus souvent un mélange de pommes de terre, de tome du Champsaur et d’herbes fraîches comme la ciboulette ou la sarriette.
On les sert nappées d’un peu de beurre fondu, accompagnées d’une salade verte. Les meilleures ? Celles que vous dégustez dans un refuge ou une auberge de village, après une bonne randonnée sur les Crêtes de Charance ou dans le Dévoluy. Simple, rustique, efficace.
En été, elles se trouvent aussi parfois sur certaines cartes de restaurants locaux à Gap-centre : pensez à demander s’il s’agit de ravioles maison – la différence se sent tout de suite à la texture.
La tartiflette… mais à la tomme des Alpes !
On connaît tous la tartiflette savoyarde traditionnelle au reblochon, mais ici, on lui donne un petit accent haut-alpin en remplaçant le fromage par une tomme locale. Certaines versions utilisent même de la tomme de montagne légèrement fumée.
C’est un plat réconfortant parfaitement adapté aux soirées d’hiver, surtout après une journée de ski de fond à Gap Bayard ou en raquettes du côté du col de Manse. Plusieurs restaurants d’altitude dans les environs la proposent – souvent avec une petite salade et parfois même une tranche de jambon cru de la région.
Si vous logez en gîte, tentez la recette maison : la tomme des Alpes fond très bien mais ne devient pas liquide, ce qui donne à la tartiflette une consistance douce et moelleuse. Un vrai bonheur partagé entre amis après une journée en extérieur.
Les fromages : du goût et du terroir
La région gapençaise regorge de petits producteurs qui vendent en direct sur les marchés ou à la ferme. Voici quelques-uns à glisser dans votre panier (ou votre sac à dos si vous aimez pique-niquer) :
- La tomme du Champsaur : douce, légèrement fleurie, parfaite sur une tranche de pain de campagne.
- Le bleu du Queyras : plus corsé, il se marie bien avec des fruits secs ou en sauce pour accompagner une viande rouge.
- Le Sarrasine : une pâte pressée au goût rustique souvent produite au lait cru de vache ou de brebis.
Deux conseils pratiques : certains producteurs proposent des visites de fromagerie avec dégustation. Et pour le transport, privilégiez une petite glacière ou un sac isotherme, surtout si vous poursuivez votre route vers les lacs ou les cols alpins.
Le miel de montagne et les douceurs artisanales
Vous verrez dans les échoppes et marchés de Gap une belle variété de miels : lavande, acacia, tilleul mais aussi « toutes fleurs » récolté autour de 1300-1800 mètres d’altitude. Un vrai nectar !
Mon coup de cœur personnel ? Le miel de sapin, sombre et puissant, parfait pour agrémenter un yaourt de brebis ou un bol de fromage blanc après une rando matinale.
Et du côté des douceurs sucrées ? Ne passez pas à côté de :
- Les croquants aux amandes – souvent proposés par les boulangeries traditionnelles du centre-ville.
- Les tourtes et tartes aux fruits – la myrtille sauvage est reine ici, surtout de juillet à septembre.
- Les confitures maison – framboise, groseille, églantine sont présentes dès les beaux jours dans les alpages autour de Gap. Testées et approuvées sur une tartine au petit-déj en gîte.
Les bières artisanales : à découvrir absolument
On ne le sait pas toujours, mais la région gapençaise compte des brasseries artisanales qui valent le détour. Le combo idéal après une journée à arpenter les sentiers ? Une bonne bière locale en terrasse, face au Pic de Bure ou à la montagne de Céüze.
Voici quelques brasseries que je recommande :
- La Brasserie Artisanale du Haut Buëch – bières bio, mention spéciale pour la blanche agrumes.
- La Bière des Alpes – une gamme créative, dont une IPA légère parfaite l’été.
- La brasserie La Tourmente – bien connue dans tout le département pour sa blonde douce et équilibrée.
Vous les trouvez généralement dans les bars du centre-ville, mais aussi dans les épiceries fines ou au rayon produits locaux dans certaines grandes surfaces gapençaises.
Les marchés de Gap : le cœur battant du terroir
Si vous ne deviez faire qu’une seule activité culinaire pendant votre séjour, je vous recommande chaudement le marché de Gap. Il se tient les mercredis et samedis matin principalement autour de la place Jean Marcellin – accessible à pied depuis n’importe quel hébergement en centre-ville.
Entre les étals de fromages, les maraîchers de la vallée de la Durance, les apiculteurs venus de la Motte-en-Champsaur ou de Saint-Bonnet, les boulangers du coin et les producteurs de viande (agneau des Alpes, charcuterie sèche…), c’est un régal pour les sens.
Petit conseil : privilégiez une balade tôt le matin, vers 9h, pour éviter le rush et avoir le temps d’échanger avec les producteurs. Certains prennent plaisir à raconter leurs méthodes de fabrication ou à glisser une petite recette. Pensez à prévoir de l’espèce : tous n’acceptent pas la carte.
Bons plans gourmands autour de Gap
Vous avez envie de prolonger l’expérience culinaire sans forcément cuisiner ? Voici quelques adresses testées et validées :
- Le Pasturier : cuisine inventive à base de produits locaux. Tourtons revisités et assiettes végétariennes en option.
- Brasserie du Mûrier : excellente halte le midi avec une vue apaisante, options de saison bien pensées.
- Fromagerie Chez la Louise : pour ceux qui veulent repartir avec un panier du terroir.
- Refuge Napoléon au col Bayard : parfait après une balade, assiette montagnarde et desserts maison copieux.
Et le vin dans tout ça ?
Certes, vous n’êtes pas en Provence ou dans la vallée du Rhône, et pourtant… Le climat sec et l’altitude donnent de bien belles surprises côté vins de monts et coteaux :
- Le vignoble de Tallard à quelques kilomètres au sud de Gap propose des cuvées confidentielles mais intéressantes (en IGP Hautes-Alpes).
- Le Domaine Allemand, à Théüs, cultive des cépages anciens comme le mollard et le muscat à petits grains. Résultat ? Des vins frais, tendus, parfaits sur du fromage ou des plats montagnards.
Pensez aux caves coopératives ou directement à la vente au domaine, la plupart proposent une dégustation sur rendez-vous.
En résumé : entre deux randos, chouchoutez votre assiette
Impossible de parler de Gap sans évoquer ses panoramas ouverts, ses sentiers au grand air, son ambiance détendue. Mais ne vous privez pas, en parallèle, de goûter aux trésors de ses marchés et de vous attabler autour d’une cuisine simple, franche et généreuse.
Ici, on mange local, on discute avec les producteurs, on découvre des saveurs uniques et on prend le temps d’apprécier ce que la montagne nous donne, sous toutes ses formes. Alors, vous laisserez-vous tenter par un tourton encore chaud demain matin ?