Explorer la route de la croix de fer : un itinéraire spectaculaire pour les amateurs de montagne

Explorer la route de la croix de fer : un itinéraire spectaculaire pour les amateurs de montagne

Explorer la route de la croix de fer : un itinéraire spectaculaire pour les amateurs de montagne

Un col mythique à portée de guidon ou de crampons

Située à cheval entre la Savoie et l’Isère, la route de la Croix de Fer est bien plus qu’un simple passage entre vallées : c’est une échappée spectaculaire pour les passionnés de montagne, qu’ils soient à vélo, à moto ou même à pied. Pour ceux qui aiment enchaîner les virages en épingle avec vue sur les cimes, ou savourer un pique-nique face aux glaciers, cet itinéraire coche toutes les cases. Accessible en saison estivale, le col de la Croix de Fer grimpe à 2067 mètres d’altitude et relie Saint-Jean-de-Maurienne à Rochetaillée, à proximité du barrage du Verney. Ici, on conjugue effort et paysages grandioses, avec en ligne de mire les Aiguilles d’Arves et le massif des Grandes Rousses. Autant dire que le spectacle est au rendez-vous.

Comment s’y rendre depuis les Hautes-Alpes ?

Pour les Haut-Alpins ou ceux qui passent leurs vacances dans notre beau département, deux options s’offrent à vous pour rejoindre la route de la Croix de Fer :

  • Par le col du Lautaret (2058 m) puis la vallée de la Romanche jusqu’à Bourg-d’Oisans, avant d’attaquer la montée vers le col depuis Rochetaillée. Un itinéraire qui permet au passage une pause à La Grave et face à la Meije.
  • En passant par le col du Galibier (2642 m, ouvert généralement de juin à octobre), descente sur Valloire puis remontée par Saint-Jean-de-Maurienne. Une boucle plus exigeante, mais spectaculaire.

Dans les deux cas, comptez environ 2h30 à 3h de route depuis Briançon ou Embrun, pause(s) comprise(s). Pensez à vérifier l’ouverture des cols sur inforoute05.fr ou en appelant les offices de tourisme. Certains tronçons peuvent rester fermés jusqu’à fin mai selon les conditions d’enneigement.

Un paradis pour les cyclistes… aguerris

La Croix de Fer figure régulièrement au programme du Tour de France, et ce n’est pas un hasard. Avec ses 29 km d’ascension depuis Saint-Jean-de-Maurienne, un dénivelé positif de plus de 1600 mètres et des pentes oscillant entre 6 et 8 %, ce col mérite tout le respect des grimpeurs à deux roues. Les jambes chauffent, surtout entre Saint-Sorlin-d’Arves et le sommet, où les lacets semblent empilés comme des spaghetti dans un plat savoyard.

Mais la récompense est à la hauteur de l’effort : un panorama qui s’ouvre à 360° sur les massifs environnants, et la satisfaction de rouler dans les traces des plus grands. Un conseil : partez tôt, emportez de l’eau, un coupe-vent (le sommet est souvent balayé par les brises d’altitude) et continuez si les jambes le permettent jusqu’au col du Glandon, juste à côté et tout aussi photogénique.

Moto et van : du plaisir en courbes

Pour les motards comme pour les amateurs de vanlife, la route sinueuse qui serpente jusqu’au col est un vrai régal. Les courbes sont fluides, les points de vue nombreux, et les villages traversés – Saint-Sorlin-d’Arves, Saint-Jean-d’Arves – pleins de charme. Attention tout de même à la circulation : en haute saison, la route peut être très fréquentée, notamment par les cyclistes et les camping-cars. Restez prudents dans les virages aveugles et prenez le temps de vous arrêter pour savourer un café ou une tarte aux myrtilles dans une auberge de montagne.

Pour dormir, plusieurs spots sont possibles aux abords du col (parking du col, ou en contrebas sur la route du Glandon), mais pensez à vérifier les règles locales pour le bivouac. Le secteur est fragile, en zone Natura 2000, donc priorité au respect de l’environnement.

Randonnées et points de vue accessibles

Côté rando, le secteur de la Croix de Fer regorge d’itinéraires plus ou moins longs, du sentier familial jusqu’à la boucle exigeante à la journée. Depuis le col même, un sentier balisé permet de rejoindre le lac Guichard en une vingtaine de minutes à pied – un petit bijou pour les photographes grâce à ses reflets parfaits des Aiguilles d’Arves. Idéal au lever ou coucher de soleil !

Pour les randonneurs plus aguerris, l’ascension vers les lacs Bramant et Blanc, au départ du hameau de Saint-Sorlin ou de la combe de la Valette, offre une belle immersion dans un univers d’alpages, avec la possibilité d’observer marmottes, bouquetins et gypaètes barbus.

Enfin, pour les amateurs de panoramas insolites, faites une halte au refuge de l’Étendard, situé à 2430 mètres, au pied du glacier homonyme. Accessible en 2h30 environ depuis Saint-Sorlin via le lac de Bramant, c’est un excellent point de chute pour une nuit en altitude.

Quand y aller ?

La route de la Croix de Fer est généralement ouverte de juin à fin octobre, en fonction de la météo et de l’enneigement. Juillet et août garantissent des conditions idéales, mais attention à l’affluence. Pour profiter pleinement de la quiétude du lieu, privilégiez le mois de juin (encore des névés visibles et des fleurs de montagne partout) ou début septembre (couleurs d’automne naissantes et températures plus fraîches).

Évitez les week-ends si possible, ou alors partez tôt pour ne pas croiser les foules, surtout si vous êtes à vélo ou en moto. Et prévoyez toujours une petite couche chaude, même en été : à plus de 2000 m, les soirées sont fraîches, et le vent peut se lever brusquement.

Équipement à prévoir

Que vous partiez pour une randonnée à la journée ou une boucle à vélo, le mot d’ordre ici, c’est l’autonomie et la prévoyance. Voici une petite check-list utile :

  • Sac à dos avec eau (minimum 1,5 L par personne), en-cas salés et sucrés.
  • Vêtements adaptés : coupe-vent, polaire, t-shirt respirant, lunettes de soleil et casquette.
  • Cartes IGN ou appli GPS type Visorando ou AllTrails (avec cartes hors-ligne).
  • Crème solaire et protection pour les lèvres : à 2000 m, l’UV tape dur.
  • Chaussures de marche pour la rando ou chaussures de vélo adaptées.

Et pour les motards ou conducteurs de van, prévoyez le plein fait avant d’entamer la montée : il n’y a pas de station-service sur les derniers kilomètres, et les auberges ne servent pas d’essence, même si elles vendent parfois… de la Chartreuse !

Pause gourmande et produits du terroir

Impossible de passer par ce coin sans goûter à deux trois gourmandises locales. Dans les hameaux de Saint-Jean-d’Arves ou Saint-Sorlin-d’Arves, vous trouverez des coopératives fromagères qui proposent du Beaufort d’alpage à la coupe, du saucisson maison ou des confitures artisanales. À tester absolument : la tomme aux fleurs, étonnante et parfumée.

Pour une halte savoureuse, je recommande l’auberge du Col de la Croix de Fer, discrète mais bien placée. Le burger montagnard y est généreux, et les myrtilles fraîches finissent le travail en dessert. Vous cherchez du rustique ? Le refuge de l’Étendard propose des plats chauds simples mais revigorants, dans une ambiance de haute montagne authentique.

Le petit conseil d’Armand

Évitez de faire l’impasse sur les heures dorées. Un lever de soleil au col – si vous dormez à proximité ou venez très tôt – offre une lumière magique sur les sommets. Les Aiguilles d’Arves, en particulier, se détachent en noir sur or, c’est à couper le souffle, surtout avec un petit café fumant entre les mains.

Autre astuce : gardez les yeux ouverts pour les passages de rapaces. Le coin est fréquenté par les vautours fauves et les gypaètes barbus. Si vous croisez l’un de ces géants du ciel, alors votre escapade à la Croix de Fer aura pris une autre dimension.

En résumé ? Ce coin de montagne coche toutes les cases : beauté brute, sport, gastronomie, rencontres et silence. Que vous soyez cyclo aguerri, randonneur contemplatif, ou simple curieux en vadrouille, la route de la Croix de Fer vous tend les bras. Et entre nous, ce n’est pas une route… c’est un voyage en soi.