Où se trouve le col du galibier et comment le découvrir à vélo

Où se trouve le col du galibier et comment le découvrir à vélo
Un col mythique aux confins des Hautes-Alpes
Perché à 2 642 mètres d’altitude, le Col du Galibier est bien plus qu’un simple passage de montagne : c’est un monument du cyclisme, un joyau alpin et une aventure inoubliable pour les amateurs de deux-roues. Situé à la frontière entre les départements des Hautes-Alpes et de la Savoie, il relie le massif des Arves au sud et les Cerces au nord. Le col se trouve au cœur du Parc national des Écrins, entre Valloire (Maurienne) et Le Monêtier-les-Bains, juste après le col du Lautaret côté sud.
Pas besoin d’être un pro du Tour de France pour rêver de gravir ses pentes : avec une bonne préparation et le bon matériel, le Galibier est accessible à tout cycliste régulier en quête de panoramas grandioses et de sensations fortes. Mais avant de vous lancer, voyons ensemble par quels versants l’affronter, à quoi s’attendre, et quelques bons plans pour réussir votre ascension à vélo.
Accès au Galibier : deux versants, deux ambiances
Le Col du Galibier peut se grimper par deux routes principales :
- Côté sud : depuis Le Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes), via le col du Lautaret. Ce versant est le plus fréquenté, avec un dénivelé plus modéré, mais une atmosphère alpine unique.
- Côté nord : depuis Valloire (Savoie). Plus rude, plus sauvage, idéal pour ceux qui aiment sentir le vide sous la roue et piquer droit dans les grands espaces.
Note importante : la route du Galibier est généralement ouverte de début juin à fin octobre, en fonction de l’enneigement. Un tunnel permet de contourner le sommet (fermé aux vélos), mais la véritable ascension se fait par la route du col.
L’ascension du Galibier côté Hautes-Alpes
Distance totale : 35 km depuis Briançon (via le Lautaret)
Dénivelé : environ 1 200 m
Pente moyenne : 3,4 %, plus raide après le col du Lautaret
Depuis Briançon, l’approche se fait en douceur en empruntant la D1091 jusqu’au col du Lautaret (2 058 m), un itinéraire déjà splendide en soi avec vues sur la Meije, glaciers étincelants et alpages verdoyants. De là, il reste 8,5 km jusqu’au Galibier, avec les passages les plus corsés qui commencent. Les derniers kilomètres frisent les 10 % de pente. L’arrivée au sommet est simplement saisissante : vue sur les Ecrins d’un côté, le massif des Cerces de l’autre.
Astuces locales : partez tôt le matin pour éviter le trafic (surtout touristique) sur le col du Lautaret. En été, les températures montent vite, mais le vent alpin peut aussi se montrer joueur. En juillet, des buvettes ou food trucks s’installent parfois au Lautaret – appréciables avant l’effort final.
Affronter le versant nord depuis Valloire
Distance : 18,1 km depuis Valloire
Dénivelé : 1 245 m
Pente moyenne : 6,9 %, avec des pentes à 10-11 %
Moins roulante que l’approche par le Lautaret, la montée depuis Valloire est une affaire de mollets solides. Dès le départ, on sent que la pente s’impose, surtout dans le dernier tronçon après Plan Lachat (ça grimpe, ça zigzague, ça en met plein les jambes… et les yeux). L’environnement est plus minéral, presque lunaire à mesure qu’on approche du sommet.
Cette montée offre un caractère plus sauvage, avec moins de voitures et pas mal de cyclistes aguerris. C’est aussi sur ce versant qu’ont été écrites certaines des plus belles pages du Tour de France.
Bon à savoir : attention aux conditions météo : ce versant est plus exposé au vent, et les orages d’après-midi peuvent être soudains. Mieux vaut prévoir une couche coupe-vent et s’assurer d’avoir assez d’eau – les points de ravitaillement sont rares.
Quel type de vélo pour grimper le Galibier ?
Le Galibier peut se monter avec :
- Un vélo de route classique, idéal pour ses performances en montée.
- Un vélo électrique, pour ceux qui veulent savourer les paysages sans se mettre dans le rouge (mais attention à l’autonomie !).
- Un gravel, en particulier si vous souhaitez explorer des pistes en marge de la route principale.
Équipement recommandé :
- Triple plateau ou cassette généreuse (32 dents ou plus)
- Casque, gants, lunettes et couche chaude pour la descente (il peut faire 10°C au sommet même en été)
- Bidon(s), ravito léger, smartphone avec GPS ou carte embarquée (réseau parfois capricieux)
Envie de vivre l’ascension « à la dure » ? Certains cyclistes choisissent de partir depuis Saint-Jean-de-Maurienne ou Briançon en boucle, pour une sortie de plus de 100 km avec enchaînement de plusieurs cols (Télégraphe, Galibier, Lautaret). Un vrai menu dégustation alpin !
Quand partir ? Les meilleures saisons pour découvrir le Galibier à vélo
Le col est généralement ouvert à la circulation de juin à octobre. Chaque période a ses avantages :
- Juin : bien souvent le mois idéal. Moins de circulation, verdure spectaculaire, névés encore visibles. L’eau ruisselle aux bords des routes, spectacle assuré.
- Juillet-août : plus fréquenté. Le col est un passage majeur pour les motards et automobilistes, mais l’ambiance festive y est unique, surtout si le Tour de France passe dans les parages.
- Septembre : plus calme. Couleurs d’automne qui commencent à poindre, ambiance paisible. Attention toutefois aux premières chutes de neige sur les hauteurs dès fin septembre.
Où dormir et où manger autour du Galibier ?
Pour les cyclistes en escapade, plusieurs options s’offrent à vous :
- Briançon, Le Monêtier-les-Bains ou La Grave : parfaits pour dormir au pied du Lautaret, avec des auberges, gîtes et hôtels cyclo-compatibles, notamment autour des Thermes du Monêtier (récupération assurée si vous vous faites un combo ascension + spa !).
- Valloire : station familiale et accueillante, riche en hébergements « bike friendly ». Quelques bistrots typiques au centre et plusieurs boulangeries prêtes à fournir votre sandwich de l’effort.
Sur la route, certains refuges et buvettes (comme celle du Lautaret) proposent sandwichs chauds, barres de céréales, crêpes… et parfois même un expresso avec vue sur les glaciers.
Le Galibier en mode évènement : une ambiance inoubliable
Chaque été, lors du passage du Tour de France, l’ambiance au sommet devient euphorique. Les fans campent dès la veille, les klaxons résonnent et la route se transforme en arène. Participer au « Galibier Day » (montée sans voitures pendant quelques heures, événement cyclo organisé) est aussi un très bon moyen de découvrir ce col sans le stress de la circulation.
Autre événement remarquable : la Grande Traversée des Alpes à vélo, dont le Galibier est souvent une étape culte.
Un col, mille émotions
Gravir le Col du Galibier à vélo, c’est s’offrir un condensé d’effort, de paysages incroyables et de sensations fortes. Que vous soyez cycliste amateur ou chevronné, ce col alpin reste une expérience marquante, presque initiatique. Et le mieux dans tout ça ? C’est qu’une fois redescendu, on n’a qu’une idée en tête : y revenir.
Alors, prêt à dompter ce géant des Alpes ? N’oubliez pas : dans les Hautes-Alpes, chaque coup de pédale est une promesse d’évasion.
Et si vous l’avez déjà gravi, partagez votre expérience dans les commentaires ! À vélo ou en van, on veut tout savoir !